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Exposé de Biologie

2 mars 2007

Les Molécules dans les Milieux exrêmes

      

      

16. Mission bactéries

        

Objectif : mettre en évidence la présence des       bactéries dans notre environnement habituel et mission d'en trouver en       Antarctique.

      
 

L'intérieur du continent antarctique où l'expédition       se déroule, est un immense désert de glace apparemment sans vie.       Pourtant en apparence seulement, car des organismes vivants ont réussi à       s'adapter aux conditions extrêmes : des lichens que nous allons chercher       pour la NASA et des bactéries.

 

Les bactéries sont des êtres unicellulaires       microscopiques. Elles sont invisibles à l'œil, car trop petites, mais on       peut les trouver dans tous les milieux: air, eau, sol, glace, sur les       mains, sur les cheveux, sur les meubles, dans le lait …

 

Certaines sont "favorables" : elles       permettent la fabrication des yaourts, elles contribuent à la digestion       dans notre estomac ou elles décomposent tous les végétaux et organismes       morts, et certains de nos déchets ménagers. D'autres sont       "agressives", on dit qu'elles sont pathogènes pour l'homme,       comme les microbes qui déclenchent des maladies et les bactéries qui       dégradent les produits alimentaires les rendant propices aux       intoxications alimentaires. On distingue ainsi les saprophytes qui       dégradent la matière organique morte, les symbiotes qui vivent       dans ou sur un organisme vivant pour le bénéfice des deux, les commensales       qui ne nuisent par à leur hôte et les parasites qui sont nocives       pour lui.

 

Pour les observer il faut un microscope, mais même       avec cet instrument cela reste parfois difficile. Or, les bactéries se       reproduisent par scissiparité, c'est à dire qu'elles se divisent en deux       cellules identiques. Le meilleur moyen pour les mettre en évidence est       donc de les placer dans des conditions favorables (un milieu nutritif       riche et une température adéquate) pour qu'elles se multiplient et       soient visibles à l'œil. C'est ce que nous allons faire dans l'expérience       proposée ici.

 

Il existe également des bactéries dans les milieux       extrêmes, comme celles découvertes par des chercheurs à 2300 m de       profondeur dans l'océan Atlantique, vivant près de cheminées       hydrothermales d'où s'échappe de l'eau brûlante. D'autres vivent dans       le grand froid comme en Antarctique. L'expédition aura donc la mission       d'y prélever des échantillons pour essayer de ramener des bactéries       polaires.

 

            

  1. Les bactéries de notre environnement
  2.       

        

Nous allons chercher des bactéries tout autour de       nous. Le principe de l'expérience est le suivant :

      
  • préparer convenablement un milieu de culture nutritif,
  • y déposer des échantillons des milieux dont on veut savoir s'ils           renferment des bactéries,
  • placer les cultures à environ 40°C pendant deux ou trois jours,
  • observer si au bout d'un certain temps des taches apparaissent, ce           sont des colonies bactériennes.
      
 


             

Culture de bactéries

       

Mise en évidence de la présence de bactéries dans       des milieux différents.

       

Matériel nécessaire

 

            

  • Des boîtes de Pétri.
  •       
  • Des tubes à essai.
  •       
  • Un flacon en verre.
  •       
  • Des cubes de bouillon de viande.
  •       
  • 20 g de gélose.
  •       
  • Du coton hydrophile.
  •       
  • Une casserole.
  •       
  • Un auto-cuiseur.
  •       
  • Une étuve.
  •       
  • Un thermomètre.
  •       
  • Du fil de fer.
  •       
  • Une flamme.
  •       

             

Marche à suivre

             

 Préparer       des milieux de culture dans les tubes à essai et les boîtes de Pétri

 

            

  • Préparer le bouillon de viande avec des cubes et de l'eau.
  •       
  • Faire bouillir 5 minutes.
  •       
  • Ajouter la gélose et faire bouillir 5 à 10 minutes. La gélose est         un produit non nutritif qui va rendre le milieu de culture solide.
  •       
  • Verser 2 à 3 cm3 du mélange dans plusieurs tubes à         essai, puis les boucher avec du coton.
  •       
  • Garder le reste du mélange nutritif dans un flacon qu'il faut aussi         boucher avec du coton.
  •       
  • Stériliser les tubes à essai, le flacon et les boîtes de Pétri         vides dans un auto-cuiseur pendant 15 minutes. Les boîtes de Pétri         auront été auparavant enveloppées dans du papier aluminium pour         éviter que leur intérieur ne devienne humide.
  •       
  • Laisser refroidir les tubes à essai en position inclinée. Lorsque le         mélange est refroidi la surface du milieu devenue solide est plus         grande que si on avait laissé le tube refroidir en position verticale.
  •       
  • Faire refroidir le flacon dans un bain-marie à 45°C, puis verser le         mélange encore liquide dans plusieurs boîtes de Pétri stériles.         Laisser le milieu se solidifier et retourner les boîtes pour empêcher         l'eau condensée de s'accumuler sous le couvercle et de retomber sur le         mélange nutritif.
  •       

 

Nous avons maintenant plusieurs milieux de culture       prêts à l'emploi.

        

 Ensemencer       les milieux de culture

        

Nous allons rechercher des bactéries dans divers       endroits en ensemençant d'échantillons les tubes et les boîtes de       Pétri. La technique consiste à ouvrir une boîte de Pétri, à       l'ensemencer, puis à refermer immédiatement le couvercle. Des idées :

      
  • Secouer des cheveux au dessus du milieu nutritif ou passer une           mèche sur la surface.
  • Tousser ou éternuer sur la surface.
  • Poser un doigt sale. Refaire la même chose après s'être lavé les           mains à l'eau, au savon, après plusieurs lavages.
  • Poser une pièce ou un objet usuel quelques instants sur le milieu           de culture.
  • Exposer le milieu à l'air pendant 30 minutes. Faire la même chose           dans des lieux différents, laisser la boîte ouverte plus ou moins           longtemps.
      

Pour les tubes à essai il est nécessaire d'avoir un       fil à ensemencer. Il suffit d'utiliser un bout de fil de fer dont on       passe l'extrémité chaque fois à la flamme et que l'on laisse refroidir       une minute. On le trempe alors dans un liquide, on ensemence le milieu du       tube à essai que l'on referme aussitôt. Des idées :

      
  • Du lait frais, pasteurisé, stérilisé.
  • De l'eau du robinet, de l'eau de pluie, de l'eau minérale, de l'eau           minérale à laquelle on a ajouté de la terre.
      
      

 Faire       se multiplier les bactéries

 

            

  • Placer les tubes et les boîtes de Pétri à l'étuve à 37°C pendant         48 heures.
  •       
  • Observer ensuite les milieux de culture pour savoir si des colonies         bactériennes se sont développées.
  •       
  • Analyser la présence ou l'absence de bactéries dans les         échantillons prélevés.
  •       

        


      

      

B. Les bactéries en Antarctique

             

Les bactéries qui vivent dans les régions polaires       sont dites psychrophiles, elles se sont adaptées au froid et       peuvent se multiplier entre des températures de -12°C et +20°C. On les       trouve dans le sol, dans la glace et dans l'eau.

      

Notre mission, lors de l'expédition, va consister à       chercher des échantillons là où le sol est présent, mais aussi dans       les endroits comme des anfractuosités où un dépôt de matière       organique a pu se faire, ou encore là où une coloration suggère la       présence de pigments chlorophylliens.

      

Les échantillons seront prélevés à l'aide d'un       couteau préalablement flambé à l'alcool et seront introduits dans des       petits flacons stériles. Ils seront conservés à une température       inférieure à 0°C et seront ramenés à Bruxelles pour être confiés au       chercheur Nicolas Glansdorff, directeur de l'Institut de recherches       microbiologiques Jean-Marie Wiame. Il pourra alors nous dire si nous avons       réussi notre challenge de ramener des bactéries de l'Antarctique et nous       les montrer. Il utilisera ensuite ces échantillons pour ses recherches       sur les bactéries polaires, dont l'inventaire au contraire des autres       types de bactéries est très en retard.

      

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